OSQ -TAPIS ROUGE AVEC ALAIN LEFEBVRE un spectacle Hors Série...

Tapis Rouge Alain Lefebvre et l'OSQOSQ -TAPIS ROUGE AVEC ALAIN LEFEBVRE un spectacle Hors Série de cette saison présentée par Hydro-Québec et soutenu par Rio Tinto Alcan ce samedi 27 avril 2013, qui avait pour but de souligner la relève de chez nous pour que les jeunes artistes puissent vivre l'expérience de se produire avec le grand orchestre et dans une grande salle comme le Grand Théâtre et devant un public assidu.

Pour ouvrir le bal de cette soirée mémorable l'introduction se fait par Stéphane Laforest qui dirige toujours les musiciens de sa baguette magique avant que Thierry Perron au piano se joigne à l'OSQ pour l'interprétation du concerto pour piano no1 en mi mineur de Frédéric Chopin. Il touche les notes d'ivoire et d'ébène avec un doigté superbe, assuré qui dose bien le moment et l'émotion: léger, rapide, langoureux, énergique ou cristallin, créant un doux mélange savoureux.

Tapis Rouge Alain Lefebvre et l'OSQ Le concerto pour violon en ré mineur de Jean Sibelius, nous amène la présence puissante de Marie Bégin de Québec, dans une pièce rappelant les paysages nordiques. Genre de complainte adoucie par le jeu du violon qui parfois s'enflamme comme une âme ballotée par le vent, perdue puis revenant en force doucement dans la tourmente, langoureusement, amoureusement de la sagesse à la passion avec des notes perçantes; elle s'investit corps et âme dans cette interprétation grandiose.

Alain Lefebvre qui nous présente ces talents nous rappelle que l'OSQ est un diamant qui appartient à tous et qu'il assure un duo des plus explosifs révélant le grand talent de chacun lors de cette soirée particulière.

Après un bref entracte on poursuit avec Eric Abramovitz à la clarinette et le concerto pour clarinette en la majeur de Wolfgag Amadeus Mozart. Un air tout joyeux, printanier, représentant le sens de la fête, démontrant la grande noblesse de l'instrument. Tapis Rouge Alain Lefebvre et l'OSQTout en douceur de façon aérienne comme si des oiseaux chantaient l'amour, souriaient aux fleurs s'épanouissant et s'ouvrant à la vie et nous présente sans difficulté la variation des notes participant à la danse.

Amaryllis Jarczyk et son violoncelle nous présente Variations sur un thème rococo de Tchaïkovski - on dirait qu'elle se joint à la marche des cordes lorsque la précision de son archet nous raconte une histoire empreinte de tendresse joyeuse, un peu timide, qui gagne en profondeur au fur et à mesure du dialogue amorcé avec l'OSQ pour sortir des notes de coeur surprenantes, envoûtantes qui nous touchent et emportent dans un monde imaginaire et imagée par le compositeur, savoureux.

Après nous avoir raconté quelques anecdotes sur sa vie , ses rencontres et son engagement auprès des jeunes dans les écoles pour que ceux-ci puissent aspirer à entendre de la musique classique à leur tour, on peut enfin entendre Alain Lefebvre pour un extrait du concerto pour piano en sol majeur de Maurice Ravel.

Il ne fait qu'un avec son instrument, avec un style parfois éclaté ou imprégné de douceur comme un songe d'une nuit d'été mais toujours avec une dextérité hors du commun lui permettant de s'y attaquer à fond de train avec une vitesse folle lors de certains passages et pour mieux nous revenir avec des notes célestes puis enlevantes, une pluie de notes que l'on accueille avec un plaisir évident, même si son passage était trop bref aux dires des spectateurs à la sortie..mais toute bonne chose a une fin et ce sont les coups de coeur d'Alain Lefebvre qui ce soir avaient la vedette.