SALON INTERNATIONAL DU LIVRE DE QUÉBEC –8 au 12 avril 2015

On ressent un grand frisson lorsqu’on arrive dans l’antre du pays des mots perdus qui, après avoir errer sur la montagne du savoir, ont trouvé refuge dans un savant mélange de phrases nichées au cœur d’un livre tout brillant, tout neuf, reflétant l’idée du créateur. Et c’est impressionnant de constater à quel point il y a d’auteurs et de maisons d’édition qui sont réunis pour vous offrir les dernières moutures de leurs écrivains. Rappelons que plus de 1340 auteurs étaient attendus au Salon et que les quatre scènes ont présenté quelque 140 animations devant une foule compacte qui débordait souvent dans les allées.

Le Salon international du livre de Québec qui a eu lieu du 8 au 12 avril 2015 au Centre des congrès de Québec a connu une forte augmentation de son achalandage lors de son édition 2015. En tout, ce sont près de 68,200 personnes, dont environ 24,000 jeunes, qui se sont rendus au Centre des congrès de Québec. Dans la seule journée de samedi, 19,000 personnes ont franchi le tourniquet, un record! Les auteurs et les éditeurs se sont déclarés ravis de la qualité des animations et de l’écoute attentive des visiteurs qui assistaient fort nombreux aux différentes activités.

Salon du Livre 2015 En se promenant dans cet univers garni de bouquins et de couleurs vous attirant comme un aimant, vous y faites de très belles rencontres y allant d’auteurs déjà connu et maintes fois publiés, assurés par l’expérience; et aux croisées des allées vous rencontrez le regard, de cet esprit curieux qui pour la première fois vient présenter leur premier amour, un beau livre exposé à notre vue pour partager avec nous leur version originale pour ne pas dire originelle copie version papier, lien tangible entre nous et l’auteur.

Parmi mes plus belles rencontres, il y a Gilles Valiquette, un gars au grand cœur qui nous montre dans son livre référence « C’est fou mais c’est tout » un parcours discographique des Beatles au Canada qui contient 2500 illustrations dont 90% sont issues de sa collection personnelle et quelques-unes provenant d’une banque de photos britaniques . Tout un recueil de référence de toutes les étiquettes canadiennes entre autres et qui a nécessité plusieurs années de recherche et dont l’écriture s’est terminé il y a deux semaines à peine. Il y avait également un album « P.S. I Love UKE » un hommage aux Beatles qui sera en vente le 28 avril prochain mais que vous pouvez déjà vous procurez en ligne sur Amazone.ca .

Tout près de lui, une auteure prolifique, rendu à son 36e volume , Aline Apostolska, une écrivaine et journaliste française, née à Skopje (Ex-Yougoslavie, qui nous accueille avec un grand sourire et prend plaisir à discuter avec les gens qui s’arrêtent pour lui parler de son livre sur « Jacques Languirand, le cinquième chemin » et comme elle le dit si bien, elle nous parle plus de Jacques que de Languirand, le personnage plus grand que nature et qui nous procurera j’en suis certaine une superbe lecture.

Dans un autre registre, Mélanie Couture, humoriste et ancienne sexologue qui nous présente « 21 amants – sans remords ni regrets », dans lequel Charlie, 35 ans avec de généreuses rondeurs et tatoueuse de son métier, assume ses courbes et ses pulsions sexuelles. Célibataire, elle prend plaisir à croquer les hommes originaires des quatre coins du globe en rejetant les jugements puritains. Un livre qui nous amusera sans doute et ce peu importe l’âge de celui qui le lit… assurément une thérapie par le rire.

« Journal d’un disparu » de Maxime Landry, le 1er roman de ce chanteur (auteur-compositeur-interprète) bien connu qui a été inspiré de son père, un homme travaillant et dévoué à sa famille qui aura sombré dans la noirceur menant à un départ volontaire et qui laissera sa famille avec maintes questions. Maxime a trouvé ainsi une certaine libération par la thérapie des mots, parlant d’un thème difficile tel que le suicide et de surcroît celui de son père. Ses yeux brillants de passion et d’amour nous font ressentir comment cela a changé sa vie. À voir la file de gens qui veulent lui parler et lire son livre en dit long sur la compassion et les sentiments qu’il génère sur ses fans qui le suivront dans ce niveau créneau. Comme il le dit si bien « On devrait toujours vivre comme si c’était le dernier jour ».

Valérie Auclair est un souffle d’énergie et de jeunesse, une auteure inspirante, tout sourire car elle réalise son rêve de petite fille avec ce premier roman « Bad Boys » dont la pochette attirante nous a fait nous arrêter pour voir de quoi il s’agissait. Du destin, du premier regard mais aussi de rencontre fortuite qui nous amènerait à la conquête de l’acteur fabuleusement séduisant , de l’optimisme… la suite on le saura en lisant ce roman prometteur et qui a déjà un petit frère en chemin.

Il y avait également des stands de livres pour enfants extraordinaires et plus colorés les uns que les autres dont « Petit poulet » qui est né d’un concours d’écriture pour des jeunes écoliers du primaire et c’est Maxime Lapointe, gagnant, qui a vu son histoire illustrée par Guillaume Perron et publiée par la Bagnole. Sans oublier les artistes du 28e Festival de la BD francophone qui étaient sur place pour montrer leur art, parler de l’avenir de la bande dessinée entre autres.

Si on voulait tout voir, il est certain que l’on devait y aller tous les jours car les auteurs étaient tellement intéressants et avaient tant à partager de leurs expériences, carrières, livres présentés sur place, des recherches qui ont mené à ce résultat, des titres comme : « L’affaire Gerda Munsiger (Gilles-Philippe Delorme, Danielle Roy), « Ne me tue pas, si tu t’en vas » (Valérie Lesage), « Marilyn » (Marilyn Veillette), « Le dernier procès- L’affaire Jacques Delisle » (Katryne Lamontagne), « Le bonheur d’être soi » (selon Sœur Angèle), « Dans l’enceinte du pouvoir » (Guy Chevrette) et tellement plus encore.

Un vrai coffre l’Alibaba que l’on se doit d’ouvrir pour y choisir ses trésors que l’on se doit de lire ou se faire lire et pour refaire le plein de découvertes, le prochain Salon International du livre de Québec se tiendra du 13 au 17 avril 2016 au Centre des congrès de Québec.

Guy Chevrette Gilles-Philippe Delorme

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