Un grand Verdi pour souligner les 40 ans de la première production de l’Opéra de Québec
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Le printemps est florissant pour l’opéra à Québec. Après l’engouement à la suite du dévoilement des programmations du Festival d’opéra de Québec et de la saison 2025-2026, c’est maintenant le début des répétitions d’Il trovatore présenté du 17 au 24 mai. Les spectateurs auront l’occasion d’assister, pour la deuxième fois seulement de l’histoire de l’Opéra de Québec, à une production de cet incontournable opéra du célèbre Verdi.
Il y a 40 ans, l’Opéra de Québec présentait son premier opéra :Madama Butterflyde Puccini. Il fallait donc un autre grand opéra pour souligner cet anniversaire. Il trovatoreest une histoire passionnée de trahison, de vengeance et d’amour avec des airs inoubliables et Verdi est probablement le compositeur le plus influent de l’histoire de l’opéra. AvecLa traviataetRigoletto,Il trovatorefait partie de ses opéras dont le succès ne se dément pas au fil du temps. Le chef italien Federico Tibone évoque le caractère universel de l’œuvre et souligne « la valeur artistiquement élevée de la musique de Verdi qui demeure à la fois éminemment populaire ».
Pour cette nouvelle production, l’Opéra de Québec mise sur l’intelligence et la créativité du metteur en scène de Québec, Jean-Sébastien Ouellette, qui avait revisitéDon Pasqualede Donizetti avec un grand succès en 2022. Il propose cette fois-ci une vision captivante d’Il trovatore dans un univers fantastique, à la croisée des époques, dans le but de toucher à l’essence de l’opéra : son humanité.
« Qu’elles soient moyenâgeuses ou sur d’autres planètes, les émotions humaines perdurent ».
– Jean-Sébastien Ouellette, metteur en scène
VENGEANCE ET AMOUR.
Qu’adviendra-t-il de l’amour entre Manrico et Leonora qui attise la jalousie du comte de Luna? Qui est réellement Manrico, ce mystérieux trouvère? Azucena, une bohémienne qui aime Manrico comme son propre fils, connaît tous les secrets et aura le mot de la fin. Sur fond de guerre, les passions exacerbées s’embrasent jusqu’à un sinistre dénouement.
La violence des passions qui animent les personnages pousse les voix jusqu’à leur extrême. C’est comme si le feu, omniprésent dans l’intrigue, contaminait les voix et les embrasait. Le chant est traversé d’éclats, de moments de fureurs, d’explosions vocales. Tous ces extrêmes ont valu à Verdi des critiques : on a dit qu’il maltraitait le bel canto, qu’il cassait les voix des chanteurs. En fait, il était en train d’inventer un nouveau style de chant, totalement au service de l’histoire. Sanglots de douleurs et cris de rage transposés musicalement lui étaient nécessaires pour que ses personnages expriment toute l’intensité dramatique de l’intrigue. Un nouveau type de voix est né de ce travail : le soprano et le ténor spinto.
Pour interpréter ces rôles d’une grande profondeur, l’Opéra de Québec pourra compter sur des interprètes qui savent manier le jeu autant que la voix, dont la soprano Irina Stopina qui a une double formation de chanteuse et de comédienne et le fabuleux ténor Christophe Berry. Une fois de plus, Hugo Laporte saura jouer les méchants et nous ravir avec son si beau timbre de baryton. Ce sera finalement la Franco-Russe Elena Gabouri, mezzo-soprano, que le public aura le plaisir d’entendre dans le rôle d’Azucena en remplacement de Carolyn Sproule.
Il trovatore de Verdi17, 20, 22 mai 2025 à 19 h 3024 mai 2025 à 14 h
Salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec
Direction musicale : Federico Tibone
Mise en scène : Jean-Sébastien Ouellette
Scénographie : Christian Fontaine
Costumes : Julie Morel
Projections : Keven Dubois
Maquillages : Élène Pearson
Avec : Irina Stopina, Christophe Berry, Elena Gabouri, Hugo Laporte, Frédéric Caton, Émilie Baillargeon, Michel Desbiens, Étienne Quirion, l’Orchestre symphonique de Québec et le Chœur de l’Opéra de Québec