LES VIOLONS DU ROY CÉLÈBRENT RAMEAU ET GLUCK Violons du Roy

Ce jeudi 6 février 2014 à la Salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm, Les Violons du Roy présentait « Le Don Juan » de Gluck célébrant de cette façon le 300e anniversaire de naissance de Christoph Willibald Gluck (2e partie) ainsi que le 250e anniversaire du décès de Jean-Philippe Rameau, avec « Les Boréades », suite.

Ces deux grands génies du 18e siècle ont favorisé chacun à leur manière l’évolution de la musique, l’un plus baroque (Rameau) et l’autre réformateur (Gluck) faisant avancer les choses au niveau de l’opéra et du ballet. Leur directeur musical, Bernard Labadie rayonne de joie et de plaisir lorsqu’il nous offre des explications sur les créateurs de la soirée .

Les tragédies lyriques de Rameau duraient au moins une heure et sont d’une beauté exceptionnelle, avec une couleur fantastique et un univers sonore tout à fait unique. Comme cette œuvre est tombée dans l’oubli à sa mort, M. Labadie était très fier de pouvoir mettre « Les Boréades » à son programme. Il fait vibrer les tempos avec dynamisme et énergie; ils sont très variables, aériens et légers mais également avec des partitions ressemblant à un appel à la chasse; un air fringuant qui appelle le mouvement, mélanges savants de menuets, de gavottes, de pas de deux, invitant à la danse ou à la pause.

À regarder le visage et les mouvements des musiciens ont voit aisément que la musique les habite et leur exécution s’en ressent transparaissant dans leurs gestuelles. On sent qu’ils sont tous électrisés par cette musique d’une autre époque que ce soit Rameau ou Gluck, ils sont dans un autre plan et il n’y a que la grande musique qui peut si bien transcender le temps et faire miroiter à cet instant l’esprit créatif les habitant.

Don Juan nous amène dans un autre monde et avec la narration faite par le comédien Renaud Paradis; on assiste à une version plus imagée, descriptive de l’action musicale qui la décrit. Très harmonieux et le clavecin ajoute une note « moyen-âge » , presque dramatique à la pièce et dès le début on imagine aisément les gens de la cour danser avec élégance ou faire la promenade pour montrer leurs plus beaux atours.

LES VIOLONS DU ROY CÉLÈBRENT RAMEAU ET GLUCK Vivacité, énergie, fougue se dégagent de ces passages se déroulant lors d’une nuit à Madrid…nous décrivant les sérénades que l’Orchestre joue pour séduire la belle qu’il veut conquérir. La flûte enchanteresse mêle sa voix à celles des cordes devenant insistantes presque suppliantes, touchant le cœur et faisant l’effet escompté. Scènes de combat, de danse et de victuailles s’en suivent avec efficacité lors de musique plus festive et décrivant bien l’histoire.

D’ailleurs avec la narration on constate à quel point la musique agrémente l’histoire particulièrement lorsque l’on danse l’espagnol qui devient un langage musical très coloré grâce aux castagnettes. Les notes nous font vraiment voir ce qui se passe ainsi que les sentiments rattachés sur terre ou lors de la descente aux enfers…mouvements puissants qui enveloppent et qui s’éteignent à bout de souffle avec un sourire de satisfaction sous une ovation répétitive bien méritée.

Lors du dix-septième gala des prix Opus qui a eu lieu le dimanche 26 janvier dernier à la Salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal, Les Violons du Roy ont reçu le prix Opus 2012-2013 Concert de l’année – Québec pour le concert Theodora.

Ce concert, présenté le 23 mai 2013 à la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm à Québec, était dirigé par Bernard Labadie et mettait en vedette les solistes Karina Gauvin, soprano (Theodora), Iestyn Davies, contre-ténor (Didymus), Marie-Nicole Lemieux, contralto (Irene), Allan Clayton, tenor (Septimius), Andrew Foster-Williams, baryton-basse (Valens), ainsi que le choeur La Chapelle de Québec

Les prix Opus sont décernés par le Conseil québécois de la musique afin de souligner l’excellence du milieu de la musique de concert au Québec.

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