CONCERT INAUGURAL DE L’ORGUE DU PALAIS MONTCALM

Concert inaugural du grand orgue du Palais Montcalm Nous avons eu le plaisir d’assister à l’une des quatre présentations du Concert inaugural du grand orgue du Palais Montcalm et des Violons du Roy ce mercredi 27 novembre 2013 à la Salle Raoul-Jobin et si on se fie à l’engouement qu’a provoqué le parachèvement du projet de la Maison de la musique, les gens sont emballés par ce nouveau son ajouté qui apporte une richesse aux programmes présentés.

Cet orgue Casavant est une source de fierté pour le Palais Montcalm et on le comprend bien lorsqu’on entend la première pièce « Offerte du 5e ton sur Le Vive le Roy des Parisiens » d’André Raison. Début très solennel qui nous montre Richard Paré en contrôle de ce majestueux joyaux qui nous permet d’entendre la richesse de cet instrument gigantesque qui orne maintenant le mur de la Maison de la musique; on y décèle toute la diversité des notes et on entre finalement dans la danse lorsqu’il nous livre toutes ses couleurs.

Puis la 2e pièce, de Johann Sebastian Bach (Sinfonia en ré majeur pour orgue) nous montre le synchronisme possible entre le grand orgue et celui installé sur scène permettant à M. Paré d’être partie intégrante des Violons du Roy qui magnifie l’extrait de la Cantate « Wir danken dir Gott, wir danken dir » qui se joue dans les notes plus aigües et qui s’allonge comme un long ruban que Bach confie à la main droite de l’organiste.

George Frideric Handel nous offre un Concerto pour orgue en sol mineur donnant la préséance à l’orgue qui s’accorde si bien avec les cordes, bois et cuivres qui émergent dans son sillage. Les quatre mouvements nous présentent les variations que Handel offrait alternant de passages très rapides, vivaces à sobres et retenus comme une prière jusqu’à ce que la danse reprenne de plus belle.

Concert inaugural du grand orgue du Palais Montcalm Au retour de la pause on retrouve Richard Paré trônant au grand orgue à deux reprises avec une Chaconne en fa mineur de Johann Pachelbel et une Toccata et fugue en ré mineur de Johann Sebastian Bach qui avec un doigté exceptionnel nous fait apprécier toutes les possibilités de variations de ce bijou…par bouts on se croirait dans une cathédrale rendant ces œuvres plus grandes que nature, tout simplement frappant…des sons qu’aurait apprécié le Fantôme de l’Opéra.

D’ailleurs dès que l’on pénètre dans la salle, on ne peut ignorer sa présence et après avoir entendu « sa voix » on ne peut l’oublier, de la plus petite note à la plus grave il a un langage éloquent et très varié du ton léger s’égrenant sur un ton presque enjoué où les violons dansent avec grâce sur la passion de l’orgue jusqu’à la plus grave celui de la fougue où on entend son timbre plus profond.

Ce programme nous a démontré également toute la dextérité nécessaire de l’organiste dont les mains et les pieds s’emballent pour pouvoir faire vibrer son instrument donnant un résultat époustouflant, nous rappelant les grandes orgues de notre enfance qui ornaient les belles églises…tout simplement à la hauteur de la Maison de la musique, soit grandiose.

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