SYLVAIN LAROCQUE – DANS LE BLANC DES YEUX, En grande première

La grande première du nouveau spectacle de Sylvain Larocque « Dans le blanc des yeux » a eu lieu ce soir, 28 janvier 2015, à la salle Albert Rousseau et si vous avez manqué le bateau, sachez qu’il sera de retour en supplémentaire le 25 février 2016 et les billets sont déjà disponibles.

Bien qu’à l’intérieur il se dit « petit pinson », en dehors ce n’est pas pareil car son visage traduit plus l’impression bad boy même s’il est plus un nounours à l’allure de schrek comme il le dit si bien…la manière dont il délivre son texte exprime toute la différence entre le senti et le vécu, entre ce que l’on voit et ce que l’on ressent, ce dont on a l’air et ce que les autres en pensent. Sa présentation très divertissante fait rire les gens dès le départ et on est heureux tout comme Sylvain d’être là pour cette soirée spéciale.

Sylvain Laroque Tous les problèmes qu’il a pu avoir avec « sa face » et ce qu’il ne peut pas dire avec ce genre de face y passent et le public répond très positivement à ses mimiques. Passé maître dans l’art du stand-up dans sa forme traditionnelle il nous présente des numéros bien montés avec des textes qui ont du punch, très imagés et c’est un feu roulant de métaphores qui nous parle de tous les sens en particulier de l’ouie, l’odorat et la vue et des réflexes du corps parfois incompréhensibles, en particulier pour les gars.

Il touche à une multitude de sujets dont les relations de couples, le corps humain, la médecine, les potinages, les réflexions d’un cave intelligent, comment aborder les gens ou être salué par des étrangers, les animaux, le processus de pensée des chiens et plus encore. Un numéro particulier a retenu l’attention et tenu la salle en suspension : le temps d’une vie en 24 heures délivré avec ferveur, texte très intelligent, puissante façon de voir la vie. Les écrans derrière lui sont très versatiles et sont partie intégrante de la création de son spectacle.

Il nous parle de lui, sa jeunesse, l’école et les faux pas de cette époque et s’amuse même à régler quelques comptes mis de côté avec les pas gentils rencontrés dans sa vie, de souvenirs d’amitié, de la sexualité des années 1980, de l’intimidation qui laisse des traces, de son handicap et plus encore. On frôle le racisme, le bilinguisme, la politique, des attentes de bonheur en fonction des résultats finalement obtenus et de la façon de voir les choses qui change notre vision de la vie en général (autodérision comprise)…tout un mélange qui nous prend et surprend mais surtout qui nous fait passer une très bonne soirée en se regardant « dans le blanc des yeux ».

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