MÉGA-VERSA au Centre d'art La Chapelle, simplement renversant


Dimanche le 19 octobre 2014 la salle du Centre d’art La Chapelle était pleine à craquer de fans des Mégatones et des Versatiles, groupes mythiques des années 1960 qui ont fait danser les jeunes au Centre de loisir de St-Sacrement où les orchestres compétitionnaient pour devenir « l’Orchestre maison » et ils ont tour à tour gagné cette place…50 ans plus tard, ils demeurent toujours aussi aimé grâce à leur son particulier qui n’a pas vieilli d’un jour dans le cœur du public venu à leur rencontre.

Dès le départ les premières notes nous ramènent à la belle époque et les succès d’hier remontent instantanément dans notre mémoire d’adolescents qui ne demandent qu’à revivre les thrills de la période où la musique avait un rythme particulier faisant parfois rêver avec des accords magnifiques. Au programme plus de 25 chansons dont « Rebel Rouser », « Walk don’t run », « Apache », « Honky tonk », « Rideau », « Wheels », « Sleep Walk », sous les applaudissements intensifs des spectateurs soulignant ainsi leur plaisir de les retrouver. Ils n’ont rien perdu de leur dextérité et les accords entendus font un écho parfait se reflétant depuis plus de 50ans.

Ralph Angellilo des Megatones Pendant le spectacle, on en apprend un peu plus sur les deux groupes quand on nous présente en bonne partie leur carrière:
Le groupe des Mégatones était constitué, à l'origine, de: Ralph Angelillo: batterie, percussion (1962-1965); Denis Champoux: guitare, chant, compositions (1962-1965); Claude Patry: guitare, chant (1962-1963); Jean Poiré: basse, saxophone (1962-1965). Le groupe a aussi compté dans ses rangs: Michel Roy: guitare (1963); Réjean Careau: batterie (1964-65); Guy Martineau: piano, orgue, basse (1964-65); Gilles Pouliot: basse (1965); Michel Verreault: saxophone, chant (1964-65); Michel Patry: guitare, chant (1965)

Parmi les nombreux groupes qu’a connu le Québec dans les années 60, les Mégatones demeurent, à plus d’un titre, le groupe pionnier. Ce sont les Mégatones qui ont amené le fameux son des guitares en écho de la salle de danse au studio d’enregistrement. D’abord vedettes de la radio (Le Cabaret des jeunes, à CHRC), ils furent baptisés de ce nom atomique par l’animateur Jacques Boulanger, impressionné par l’énergie que le groupe dégageait sur scène. Puis ce fut les tournées au Québec et aux Etats-Unis, les enregistrements de disques.

Ralph Angelillo et Réjean Carreau Leur style et leur musique a traversé sans égratignure le voyage du temps, ils sont demeurés chers au cœur des baby boomers et autres générations; ils se produisent avec le même entrain, le sourire tout grand et les yeux brillants d’un bonheur de se retrouver avec des vieux amis et fans des deux groupes. On fait ainsi un voyage collectif dans le passé et on sent l’enthousiasme exploser toute la soirée. On a droit a de beaux moments comme dans Peter Gun avec le duo de drums de Ralph Angelillo et Réjean Carreau dans une performance miroir extraordinaire, un solo de saxophone très saxy ou lorsque Roger Beaudet utilise la guitare hawaïenne dans Ebb Tide charmant l’assistance à coup sûr.

En seconde partie c’est au tour des Versatiles de nous dévoiler des détails de leur groupe : C'est à l'Académie de Québec que naît en 1959 l'un des meilleurs groupes instrumentaux de la province. Michel Mike Wilson en est le batteur et un des membres fondateurs. Roger Beaudet possède la première guitare Fender Strato Caster importée au Québec. Claude Burtie Laliberté joue de la guitare Regent. Ce trio forme les Silvertones. Par goût, ils décident d'un répertoire axé surtout de pièces instrumentales, style Ventures. C'est de ce constat que naît ensuite le nom à consonnance bilingue des Versatiles. Pendant un certains temps, ils performent au Club des jeunes du Parc-Falaise de Sillery.

Roger Beaudet guitariste Le 23 janvier 1962, les Versatiles sont invités au Fan Club de CHRC, une semaine avant le grand spectacle de Chubby Checker au Colisée de Québec. Les engagements devenant de plus en plus fréquents, le groupe décide de recruter un bassiste en la personne de Jean Cloutier ; un cinquième membre s'ajoute en Rémi Clark. Avec le temps, le groupe désire performer davantage et s'équipe d'instruments des plus perfectionnés.

Le temps est venu pour une première session d'enregistrements ; ils gravent dix pièces et leur microsillon sortira, l'un avec pochette en français tandis que l'autre aura une pochette en anglais. Une première au Québec ! Par la suite, Michel Wilson cèdera sa place à Denis Lapierre. Un premier 45 tours est mis sur le marché en septembre 1964 . En mars 1965, les Versatiles enregistrent un deuxième et dernier simple : Pauvre diable et Bolide X 16.

Mega-Versa Mais la scène musicale évoluant rapidement, les groupes instrumentaux font de plus en plus place aux groupes vocaux. À l'automne 1965, les Versatiles donnent leurs derniers spectacles.

Ils nous interprètent « Lonesome me », « Last night », « Anna » « Silver City » et « Tequila » entre autres et peu importe qui est sur scène, ils sont tous habités par cette joie communicative, traduisant leur amour de la musique . En plus des musiciens des anciennes formations s’ajoutaient Denis Carignan à la guitare et Mario Thivierge à la basse.

Lorsqu’on les regarde tous, on croirait voir une gagne de petits gars qui s’amusent ferme en faisant danser les couples du quartier; un retour aux sources complètement merveilleux; un happening extraordinaire pour rencontrer ses vieux amis d’antan qui ne demandaient pas mieux que de venir passer ensemble ce beau dimanche après-midi sous la « Mer morte » en se dandinant sur un « Guitar boogie shuffle » plus endiablé que jamais. (Compléments d'informations sur les groupe ont été puisées surle site Rétro jeunesse www.retrojeunesse60.com/megatones)

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