Chilly Gonzales, un concertiste (punk) en robe de chambre!
Chilly Gonzales a réjoui ses fans à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec ce jeudi soir, 16 janvier 2020. Né à Montréal en 1952, vivant à Cologne, Gonzales nous a offert une soirée remplie d’inattendu.
Chilly est entré sur la scène en robe de chambre et pantoufles, sous un mince faisceau lumineux, il a doucement entamé différentes pièces de sa trilogie Piano solo I, II et III dans une ambiance romantique, un peu comme pour se détendre après une journée difficile. Il ne manquait que le foyer et le scotch. Certains œuvres ressemblaient à des mashup d’Hotel California et de ballade country, d’autres nous plongeaient dans une ambiance de journées d’été ensoleillées.
Le spectacle était ponctué des commentaires de Chilly dont celui rappelant le contrat entre l’artiste et le spectateur qui a payé son billet.
Après presqu’une heure, est entrée en scène Stella Le Page, avec son violoncelle. Une conversation entre le piano et le violoncelle a envouté la salle. Chilly nous a joué alors sa première composition pour violoncelle : Cello Gonzales.
Chilly nous a donné une leçon de musique sur Bach, le Bach trick, et les liens avec Kurt Cobin et Britney Spears avec un mash up de Smells like teen spirit et Baby one more time à la façon de Bach. Et le spectacle a pris son envol, le rythme s’est accélèré avec l’arrivée de Joe Flory à la batterie et au triangle. Chilly nous a présenté un concerto pour pédales de piano seul.
Au rappel, Gonzales en a remis en rejouant le spectacle de la soirée en accéléré, sautant d’une pièce à l’autre avec Le Page et Flory. Cabotin jusqu’à la fin, il a su réjouir ses fans en revisitant son passé punk avec un piano de concert. Gonzales réussit à nous éblouir avec sa virtuosité et son enthousiasme, au point d’avoir besoin de quelques notes de plus à son piano.
C’est debout que la salle a terminé la soirée, remplissant sa part du contrat avec l’entertainer, qui a tenté de désaccorder son piano avec sa fougue et en délestant tout ce qui lui restait d’énergie.
Ce fut une excellente soirée.
France Vallée, collaboratrice de Media des 2 Rives