THÉÂTRE BEAUMONT ST-MICHEL – MON BEAU-PÈRE EST UNE PRINCESSE

La 40e saison du Théâtre Beaumont St-Michel s’ouvre sur un nouveau rideau tout rouge comme la passion des comédiens qui vont habiter cette scène pendant l’été 2014 plus précisément depuis le 19 juin jusqu’au 9 août avec une ouverture pour des supplémentaires possibles entre le 12 août jusqu’au 6 septembre 2014 (à vérifier sur le site du théâtre).

Cette comédie de Didier Bénureau nous est présentée grâce à la mise en scène et l’adaptation éclatante de Michel Poirier qui en est d’ailleurs à sa 9e saison à Beaumont St-Michel pour notre plus grand plaisir. Un clin d’œil sur les relations familiales et conjugales, entre un couple Rémi et Maude et ses parents qui viennent en vacances dans leur chalet des Cantons de l’Est.

Reposant week-end ? pas vraiment pour Michel, le beau-père préféré de Rémi qui devient le beau-père préféré des spectateurs car Jean Asselin est d’un naturel plus grand que nature et ses réactions face à l’intérêt un peu trop prononcé de son gendre sont fabuleuses, drôles et nous font rire tout au long de la soirée. Il vient de prendre sa retraite et se cherche de nouveaux intérêts qui devraient le stimuler et il était loin de s’attendre que cela vienne de la part de Rémi.

Vincent Champoux nous donne un Rémi éclatant, décapant par bouts, un personnage très coloré dont la nature profonde semble éluder les questionnements de Michel qui est bouleversé par son attitude folle. Maude (Marie-Evelyne Baribeau), elle parle de psychologie, de lâcher-prise, ne comprenant pas le revirement des sentiments de son père tandis que sa mère Micheline (Johanne Fontaine) a des réflexions surprenantes par bouts que l’on pourrait qualifier d’extra-terrestres tellement elle semble ouverte à accepter l’inacceptable.

Grâce à des textes bien ciselés, des répliques intelligentes et un jeu très naturel d’acteurs qui ont été savamment choisis, l’histoire se déroule trop rapidement. Quand on parle de thérapie, de cachettes, de nature profonde, de confiance, de relation approfondie et de non-verbal, la situation peut s’emmêler assez rapidement et donner lieu à des moments succulents basés sur une histoire de confiance, de folie, d’aventures où les idées de contredisent, de divergence au niveau de l’évolution des mentalités, de sexualité, d’attirance ou de délivrance où on nage dans une douce confusion.

On a droit à des mises en situation vraiment spéciales, totalement hilarante entre autres lors d’une leçon de Tango particulière faite en toute amitié allumant une étincelle difficile à éteindre…si cela est possible car comment connaître l’Éverest et ne plus le regarder…cela change une vie et celles qui l’entourent. Un très bon divertissement au goût d’été qu’il faut s’empresser de déguster avant que la saison soit terminée.